Les caractéristiques des papiers pour aquarelle.

 

Les caractéristiques des papiers pour aquarelle.

 

La matière composant les feuilles

Le papier aquarelle est disponible sous 2 formes :

-les papiers  100% coton composé de linters  (Fibres très courtes, restant fixées sur les graines de certains cotonniers après l’égrenage) et de chiffons en coton. Ils sont est plus chers, mais de meilleur qualité.

-Les papiers cellulose composés  de pâte à papier. La pâte est composée de fibres de cellulose extraites du bois.

Est-ce que les papiers coton et les papiers chiffon sont identiques ?

Les termes « chiffon » et « coton » sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Toutefois, le mot chiffon fait spécifiquement référence à des papiers réalisés avec des rebuts textiles en coton. À une époque, il était courant que les papiers soient composés à 100 % de chiffons de coton. Toutefois, avec le temps, l’utilisation de chiffons pour fabriquer du papier a décliné alors que l’utilisation des fibres synthétiques dans les textiles est devenue plus courante.

Aujourd’hui, la plupart des papiers d’art sont réalisés avec 100 % de linters de coton ou avec une combinaison de chiffons en coton et de linters de coton. Les fibres des chiffons sont plus longues que celles des linters de coton et elles apportent ainsi une plus grande solidité. Les linters de coton sont des fibres de cellulose pure qui sont des sous-produits de la transformation du coton. Bien que les fibres des linters de coton soient plus courtes que celles des fibres textile, elles offrent une résistance et des propriétés de conservation exceptionnelles.

 

Le grammage

L’aquarelle, étant une technique mouillée on utilise beaucoup d’eau . Il faut donc que les papiers résistent a l’humidité : ne se déchirent pas, ne se gondolent pas, ne pluchent pas ….

Il est conseillé d’ utiliser du papier aquarelle d’au moins  300gr/m2. En dessous de ce grammage, il peut se  gondoler , ceci pourra, la plus part du temps, se rattraper en l’aplatissant après séchage mais le problème se pose lors de la mise en couleurs : les pigments de celle ci se concentreront dans les « vallées » du papier.

Pour éviter cela , il est possible de tendre le papier avant utilisation avec un scotch sur les 4 cotés ( enlever ce dernier peut être délicat et abîmer le travail)  ou de poser la feuille très humide (en commençant par le dos de la feuille) sur une serviette de toilette blanche elle même fixée sur une planche . Le grain de la serviette « retient » alors la feuille qui ne glisse pas et empêche le papier de se  gondoler. Si vous utilisez des blocs, choisir ceux dont les 4 cotés sont collés.

 

  • Moins de 300 g/m² : plus économique, le papier a le défaut de gondoler plus rapidement. Il est donc indispensable de le tendre, avant de travailler, en le fixant à un support.
  • 300 g/m² : le grammage idéal pour la plupart des aquarelles, ni trop fin ni trop épais.
  • Plus de 300 g/m² : plus lourd et plus épais, le papier conserve davantage l’humidité. La peinture y sèche plus lentement .

 

Le grain du papier

Le grain du papier aquarelle est ce qui donne la texture de la surface. Le choix de celui-ci va dépendre des techniques que vous pratiquez, de ce vos sujets ou encore de vos préférences.

Lorsque vous achetez des feuilles, il peut être difficile de reconnaître le « bon coté » , c’est généralement celui le plus rugueux ou celui sur laquelle il est possible de lire le filigrane (nom du fabriquant) à l’endroit.

Je vous conseille de tracer un grand trait noir au crayon sur l’arrière de la feuille en cas de découpage de celle ci.

 

 

Les principaux grains :

 

Le grain satiné : sa surface est lisse et douce au toucher, a utiliser pour un travail dans le détail et la réalisation de traits fins. Si vous testez ce papier, vous remarquerez que les aplats de couleur déposés sont uniformes. Note : certains papiers satinés ont tendance à pelucher rapidement sous une bonne charge d’eau…
Le grain fin : son homogénéité et son manque d’aspérité confèrent un aspect lisse. Il s’agit de la texture de surface la plus courante : ni  trop lisse, ni trop marquée et convient à la majorité des techniques ou sujets peints. Si vous la testez, vous remarquerez que contrairement au grain satiné, les aplats de couleur sont légèrement morcelés.
Le gros grain ou grain torchon :  très prononcé, il permet des effets particuliers. Cette texture convient moins à travail détaillé mais permet de mettre en valeur la couleur et les volumes. L’utilisation de ce type de surface peut demander plus de maîtrise et de technique. Si vous testez ce papier, vous pourrez observer que les pigments ne vont pas dans les creux et que le rendu est morcelé.


Pour tester les grains de ces papiers,effectuons un  petit test : chargez un pinceau de peinture et appliquez-le :

– Sur du papier à grain satiné  la tache de couleur est uniforme.

– Sur du papier à grain fin à la peinture se fragmente légèrement, les bords sont irréguliers.

– Sur du papier à gros grain ou grain torchon  la peinture ne recouvre pas les creux du papier, créant un rendu très fragmenté.

 


Résumé :

 

Ne pas confondre la matière composant le papier : cellulose ou  coton avec le grain du papier  : grain satiné, grain fin et le grain torchon qui n’est pas forcement en coton mais peut aussi être en cellulose.